Résultats de l’étude “Biobro” - La Ministre Tellier souhaite des changements pour mieux protéger la santé des citoyens

Ce lundi, l’Institut Scientifique de Service Public (l’ISSeP) a présenté les résultats de l’étude “Biobro” réalisée à la demande de la Ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier. Les analyses, notamment sanguines, des 121 participants à cette étude, montrent une surexposition à certaines substances en comparaison à une population semblable vivant en Wallonie. Interpellée par ces résultats, la Ministre souhaite des changements afin de mieux protéger encore la santé de tous. 

Suite aux premières alertes relatives aux sites des broyeurs en 2016, la Wallonie a pris une série de mesures (notamment en imposant les normes les plus strictes d’Europe et l’installation de filtres à charbon actif) et entamé la réalisation d’une étude scientifique basée sur des prélèvements notamment sanguins, le biomonitoring humain, afin d’objectiver l’exposition des riverains aux polluants identifiés. Les résultats sont à présent connus : ils sont rassurants sur les PCB mais nous alertent sur d’autres substances problématiques (arsenic, plomb urinaire, PFOS). 
Même si les résultats de l’étude « Biobro » (pour biomonitoring autour de broyeurs à métaux wallons) ne permettent pas de tirer des conclusions fines vu le faible taux de participation malgré les nombreuses relances établies, ils n’en restent pas moins interpellants. C’est l’avis de la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, pour qui les dépassements constatés doivent être traités avec sérieux et attention en activant dès aujourd’hui une série de boucliers supplémentaires afin de mieux protéger la santé de la population. 
 
Céline Tellier, Ministre de l’Environnement :  « Ce n’est pas normal de retrouver des taux trop élevés de polluants dans le sang, je comprends l’inquiétude des participants à l’étude. En tant que Ministre de l’Environnement, je m’engage à assurer le suivi des actions à mener et à soutenir tous les acteurs concernés». 

Plusieurs actions à court, moyen et plus long terme ont été présentées allant de recommandations concrètes pour les riverains à la définition de nouvelles normes dans les permis pour les substances n’y figurant pas encore (arsenic et PFAS), en passant par des mesures renforcées dans les Plans de réduction des émissions diffuses (arrosage des tas de ferrailles pour réduire les poussières, installation d’une station météorologique, filets brise-vent, etc.).  Le confinement (partiel ou total) des installations produisant le plus de particules fines est également à l’étude, dans le cadre de la révision des conditions sectorielles. Enfin, la surveillance et la transparence seront de mise avec un suivi sanitaire et médical envisagé grâce au concours des médecins généralistes (à qui une information spécifique a été envoyée) et la programmation d’un nouveau biomonitoring dans quelques années pour suivre la situation de près eu égard aux récentes et nouvelles mesures prises par la Wallonie. 

La Ministre de l’Environnement a chargé l’AWAC (Agence wallonne de l’air et du climat) et le SPW ARNE de la réalisation de ces actions. Les entreprises concernées sont bien évidemment parties prenantes au processus et ont d’ailleurs déjà pris des mesures importantes afin de limiter les émissions polluantes.  Par ailleurs, des investigations environnementales doivent se poursuivre étant donné les effets potentiels conjugués de pollutions historiques et d’autres industries polluantes à proximité des broyeurs.  

Mais selon Céline Tellier, c’est une approche globale différente qu’il faut amorcer :  « Aujourd’hui, avec ces données, nous regardons la réalité en face : les substances chimiques toxiques sont encore trop présentes dans notre quotidien, a fortiori lorsque l’on vit à côté de sites industriels qui doivent traiter les déchets de notre société de consommation.  Il faut oser dès à présent envisager une interdiction plus large de ces substances à l’échelle européenne tout en requestionnant l’aménagement de nos territoires. Cela doit être un enjeu pour le prochain Gouvernement : repenser la cohabitation entre zone d’habitat et industries, pour que les citoyens bénéficient d’un environnement sain, tout en maintenant une activité économique indispensable à notre région ».  

CONTACT PRESSE :  

Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER 
estelle.toscanucci@gov.wallonie.be 

Annexes 
 
Lien vers la présentation Power Point des résultats de “Biobro”  

 

 

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