Bien-être animal : une meilleure protection des chiens et chats “hypertypes”

Sur proposition de la Ministre du Bien-être animal Céline Tellier, le Gouvernement de Wallonie a adopté un arrêté visant à mieux encadrer la reproduction des chats et des chiens. Il s'agit d’une avancée importante en matière de bien-être animal. L’objectif du texte est de répondre à la problématique des “hypertypes”. Ces animaux sont victimes d'une sélection génétique extrême, visant à accentuer certaines caractéristiques esthétiques aux dépens de leur bien-être. 

Le Gouvernement wallon, à l’initiative de la Ministre Céline Tellier, a adopté en troisième lecture un arrêté encadrant la reproduction des chats et des chiens afin de garantir leur bien-être. L’arrêté met en oeuvre les recommandations du Conseil wallon du Bien-être des Animaux (CWBEA), où siègent des représentant.e.s du secteur vétérinaire, académique, de l’élevage d’animaux de compagnie et de la protection animale. Concrètement, le texte prévoit : 

  • Une liste de races pour lesquelles un dépistage des affections héréditaires est nécessaire. En fonction des résultats, des combinaisons d’accouplement raisonnées peuvent être autorisées si elles permettent de respecter le bien-être des animaux. Dans le cas contraire, la reproduction est interdite. 
  • L’interdiction de reproduction pour des races de chats, comme le Scottish Fold, le Munchkin ou le Manx. 
  • L’interdiction de la publicité et l’exposition d’animaux portant une affection héréditaire préjudiciable au bien-être animal. 

 

On parle d’un animal hypertypé lorsque certains traits distinctifs de la race sont accentués à l’extrême (face très plate, colonne vertébrale trop longue plis marqués, etc.), pour répondre à des critères esthétiques. Pourtant, cette sélection génétique peut être à l’origine d’inconfort, de douleurs, voire de souffrances et donc nuire au bien-être des animaux concernés. Certaines de ces caractéristiques peuvent également être associées à des maladies génétiques, parfois mortelles. Ces animaux, et leur responsable, paient donc le prix fort, que ce soit en termes de bien-être animal ou financiers, en raison de la lourdeur des soins nécessaires. 

 

La problématique des hypertypes et des maladies génétiques liées à certaines races de chats et de chiens est étudiée depuis 2018 par le CWBEA et est une préoccupation croissante dans le domaine de l’élevage.  

 

La Ministre du Bien-être animal Céline Tellier : « Il est de notre responsabilité de veiller au bien-être des chiots et des chatons. Grâce à des mesures préventives très concrètes, nous pouvons éviter de grandes souffrances à de nombreux animaux. En cadrant mieux la reproduction à travers des dépistages ciblés, nous protégeons ces animaux de nombreuses opérations, de traitements médicamenteux et nous allongeons leur espérance de vie. Cet arrêté concrétise les recommandations du Conseil Wallon du Bien-être des Animaux, il a donc une base scientifique importante. Le texte formalise les bonnes pratiques déjà mises en œuvre par les élevages responsables. Il s’ajoute ainsi aux avancées déjà réalisées pour mieux cadrer l’élevage et le commerce d’animaux de compagnie. Face aux ‘‘hypertypes”, nous avons tous et toutes un rôle à jouer. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé une campagne de sensibilisation sur ce phénomène, pour conscientiser le grand public à cette problématique. »  

 

Pour plus d’informations sur les hypertypes (avis du CWBEA, FAQ) : 
https://bienetreanimal.wallonie.be/hypertypes 

 

Une vidéo de sensibilisation intitulée « Hypertypes anonymes » a également été réalisée en collaboration avec des vétérinaires à l’initiative de la Région wallonne : https://www.youtube.com/watch?v=s0BY-i3xonU 

 

CONTACT PRESSE :   

Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER  
estelle.toscanucci@gov.wallonie.be  

 

 

 

 

 

 

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