La Wallonie soutient les communes à diminuer la pollution lumineuse et préserver la biodiversité nocturne

Les éclairages artificiels superflus peuvent générer des dommages importants sur les animaux et insectes nocturnes, tout en étant source de gaspillages énergétiques. Sur proposition de la Ministre de la Nature Céline Tellier, 10 communes wallonnes vont bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour atténuer la pollution lumineuse sur leur territoire, afin de préserver la richesse et l’équilibre des écosystèmes nocturnes.

Les éclairages des voiries communales sont en maints endroits hérités de décennies durant lesquelles l’efficacité énergétique ne constituait pas une priorité. Les nuisances lumineuses de ces points lumineux ne sont pourtant pas anodines et peuvent même générer des dommages importants sur la biodiversité nocturne. Le comportement, la mobilité, la reproduction ou le rythme circadien de nombreux insectes et animaux nocturnes peuvent ainsi être troublés par un excès de lumière artificielle, contribuant à leur raréfaction dans notre environnement. 

37.000 points lumineux superflus dans les communes wallonnes

Supprimer les éclairages superflus en périphérie de villages est une solution concrète et à portée de main pour rendre le territoire wallon plus sobre énergétiquement et pour renforcer la biodiversité. Sur les 600.000 points lumineux que comptent les communes wallonnes, le Service public de Wallonie (SPW) en a répertorié 37.000 (soit 6% d’entre eux) dont l’emplacement indique qu’il serait plus avantageux de les supprimer que de les remplacer par un nouvel équipement LED.  En raison de leur situation rurale éloignée de tout bâtiment, leur suppression n’a en effet a priori pas d’impact, notamment sur la sécurité. Plus de la moitié de ces éclairages dit « superflus » en Wallonie se trouvent en province de Hainaut.

Sensibilisation des communes à la mise en place de « trames noires »

Dans le but de préserver la biodiversité nocturne, la Ministre de la Nature Céline Tellier a confié au bureau d’étude « Biotope-Environnement » une mission visant à informer et sensibiliser toutes les communes wallonnes aux impacts de l’éclairage nocturne sur la faune sauvage. Parmi les actions possibles à l’échelle communale : l’identification et la suppression des points lumineux publics superflus et la sensibilisation des citoyennes, des citoyens et des entreprises à la limitation des nuisances lumineuses. Un guide pratique est d’ores et déjà à leur disposition pour les aider à faire les bons choix pour atténuer la pollution lumineuse, tout en leur offrant la flexibilité et l’autonomie nécessaire dans leurs choix.

Par ailleurs, dans le cadre d’un appel à candidatures lancé à destination des communes désireuses de mettre en place un plan de réduction de la pollution lumineuse, dix communes wallonnes ont été sélectionnées pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour mettre en place des « trames noires », des réseaux de corridors écologiques où l’obscurité est préservée pour faciliter la circulation des espèces nocturnes. Les communes sélectionnées pour bénéficier d’un accompagnement sont les suivantes :

  • Andenne
  • Court-Saint-Etienne
  • Dour
  • Ellezelles
  • Enghien
  • Mons
  • Philippeville
  • Rochefort
  • Saint-Ghislain
  • Yvoir

Ces communes ont été sélectionnées sur base de leur motivation à atténuer la pollution lumineuse, de la proportion d’éclairages identifiés comme superflus sur leur territoire et de la présence de zones d’intérêt pour la biodiversité.

Les actions mises en œuvre à l’échelle communale sont complémentaires aux efforts déjà réalisés au niveau des infrastructures régionales, à l’initiative du Ministre des Infrastructures Philippe Henry, comme le plan lumière 4.0 visant la modernisation de l’éclairage autoroutier.

Céline Tellier, Ministre de l’Environnement et de la Nature : « Les excès d’éclairage public portent préjudice aux services rendus par la nature : lorsque les pollinisateurs nocturnes disparaissent à cause de points lumineux le long de routes de campagne, la fructification des plantes à fleurs diminue aussi. C’est un cercle vicieux qui s’engage au détriment de tous les autres pollinisateurs, et de la biodiversité en général. »

 

INFORMATIONS

Toutes les informations sont disponibles via le site http://tramenoire.wallonie.be.

CONTACT PRESSE :

Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER
estelle.toscanucci@gov.wallonie.be

 

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