La Wallonie renforce sa capacité d'analyse des PFAS

Sur proposition de la Ministre de l'Environnement Céline Tellier, le Gouvernement de Wallonie a accordé une subvention à l'Institut Scientifique de Service Public (ISSeP) pour l'acquisition d'un nouvel équipement permettant d'accroître ses capacités d'analyse des PFAS. Mieux mesurer la présence de ces substances dans l’environnement est en effet indispensable pour agir efficacement.

L'acronyme PFAS (pour Poly- and Per- FluoroAlkyl Substances) désigne une famille de composés fluorés aux propriétés physiques et chimiques particulières (résistance à la température, antitaches, hydrofuges, anti-graisses, etc.), présents dans de nombreux produits de notre quotidien : vêtements techniques, poêles antiadhésives, mousses à incendies, emballages alimentaires, etc.

Ces caractéristiques physico-chimiques font que les PFAS ne sont pas dégradables et s'accumulent donc dans notre environnement, ce qui leur vaut le surnom de « polluants éternels ». Or, il est à présent démontré que bon nombre de PFAS présentent une toxicité à des degrés divers.

Consciente de la problématique occasionnée par les PFAS, la Wallonie travaille, à l'instar de Bruxelles et de la Flandre, à l'établissement d'un cadastre des pollutions sur son territoire. En parallèle, le nouveau décret relatif à l'eau potable, voté au Parlement wallon le 19 avril dernier, renforce le principe de précaution en raffermissant les normes sanitaires de l’eau de distribution sur diverses substances émergentes, dont les PFAS et différents perturbateurs endocriniens, et anticipant de plus de deux ans le monitoring sur les PFAS dans l’eau.

L’inventaire des sites pollués et le contrôle de la qualité des eaux représentent un afflux croissant d’échantillons à analyser, ainsi que la mise au point de techniques de prélèvement et d’analyse spécifiques, puisque peu de procédures normées existent à ce jour. Il est donc nécessaire de renforcer les capacités d'analyse des PFAS du laboratoire de l’ISSeP, et ce, grâce à l’acquisition d’un nouvel équipement.

Pour Céline Tellier, Ministre de l'Environnement : « Savoir, c’est pouvoir.  Les PFAS font partie de ces polluants dits “émergents” dont nous commençons seulement à constater les impacts.  Il est donc de notre devoir de les inventorier, de les analyser, et, le cas échéant, de prendre les mesures adéquates pour endiguer leur présence. Cela étant, la meilleure manière de venir à bout de cette problématique est d'empêcher la mise sur le marché de ces substances au niveau européen, car tant que celles-ci continueront à être utilisées par l’industrie chimique, le problème de leur dispersion dans l’environnement perdurera. C’est pourquoi je plaide pour que l’on 'ferme le robinet' au niveau européen au plus vite pour ce type de substances. »

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