Eau potable : des normes renforcées pour protéger la santé des Wallonnes et des Wallons

Sur proposition de la Ministre de l’Environnement Céline Tellier, le décret relatif à l’eau potable adopté par le Gouvernement de Wallonie en février dernier a été officiellement voté ce 19 avril par le Parlement de Wallonie en séance plénière. L'objectif de ce texte est d'introduire de nouvelles règles pour protéger la santé humaine, du captage jusqu'au robinet, tout en améliorant l’accès à l’eau pour toutes et tous.

Après avoir été adopté par le Gouvernement de Wallonie, le nouveau décret relatif à l'eau potable a été officiellement voté par le Parlement wallon en séance plénière ce 19 avril. Ce nouveau texte transpose la directive européenne relative à l’eau potable, qui vise à introduire de nouvelles règles pour protéger la santé humaine des risques de contamination des eaux destinées à la consommation, pour les vingt années à venir. La Wallonie a décidé d'aller plus loin que les exigences européennes en la matière, en ajoutant notamment une norme spécifique relative au perchlorate, un perturbateur endocrinien, et en anticipant le monitoring de certaines substances chimiques préoccupantes dans l’eau de distribution, notamment les substances perfluorées (PFAS).

Le nouveau décret prévoit en outre une série d'aménagements pour permettre à toutes et tous d’accéder à une source d’eau, comme des fontaines ou des toilettes publiques. Des mesures qui confirment la préoccupation de la Wallonie sur le sujet de l’accès à l’eau. Pour rappel, la Région a un taux de 99,7% de connexion au réseau public de distribution.

L’accent sera également mis sur les avancées en matière de réduction des fuites dans le réseau, dans le but de lutter contre le gaspillage de cet or bleu. Une nécessité dans le contexte des dérèglements climatiques.

Principe de précaution et prise en compte des populations sensibles

Le principe de précaution est au cœur de ce nouveau décret et est formalisé au travers d’une liste de vigilance de substances émergentes épinglées au niveau européen, parmi lesquelles on retrouve les perturbateurs endocriniens (comme le béta-estradiol et le nonlyphenol). D’ici 2024, les microplastiques devraient être ajoutés à la liste de vigilance par l’Europe. La Wallonie a décidé de faire un pas de plus et de compléter cette liste en y intégrant l'amiante, encore présent dans certaines anciennes canalisations.

Des contrôles ciblés seront menés en vue d’évaluer les risques de présence de ces substances dans nos eaux. Les fournisseurs d’eau devront en tenir compte dans leurs plans de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau.

Nouveauté de ce décret : les fournisseurs d’eau seront également tenus de communiquer aux consommateurs concernés des informations complètes sur les dangers en cas de dépassement de la norme ainsi que des recommandations spécifiques pour les groupes de population sensibles, comme les femmes enceintes et les enfants. Une information cartographique online de la qualité de l’eau sera également assurée par l’Administration.

Pour Céline Tellier, Ministre de l’Environnement et de la Nature : « L’eau potable reste le produit alimentaire le plus contrôlé en Wallonie. Néanmoins, il est important de poursuivre cette culture du principe de précaution pour éviter le moindre risque sanitaire pour la population et en particulier les personnes plus sensibles. Nous augmentons particulièrement la vigilance et les normes sur les perturbateurs endocriniens, l’amiante et les PFAS ».

CONTACT PRESSE :

Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER

estelle.toscanucci@gov.wallonie.be

 

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