Développement d’alternatives à l’expérimentation animale : les gouvernements francophones unissent leurs forces.

Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Gouvernement wallon et le Gouvernement bruxellois annoncent ce jour unir leurs forces pour développer des alternatives à l’expérimentation animale. Cette collaboration se fera au travers de la Plateforme Technologique d’Excellence « Alternatives aux expérimentations animales ».

Celle-ci rassemblera toutes les institutions universitaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles actives dans le domaine, la Haute École Charlemagne ainsi que le Centre de recherche agréé « CER groupe » autour d’un objectif commun : diminuer au strict minimum l’expérimentation sur animaux au sein des laboratoires universitaires francophones en développant des alternatives viables à l’expérimentation sur animaux.

Pour ce faire, et pour la première fois en Belgique francophone, les équipements et les compétences de l’ensemble de la communauté scientifique seront mutualisés, permettant ainsi le développement de nouvelles approches innovantes nécessitant à la fois une taille critique et des compétences pluridisciplinaires.  Ces recherches auront pour objectif de pouvoir appliquer ensuite les méthodes alternatives au monde de l’entreprise, afin d’en maximiser l’impact pour l’ensemble de la société.

Le projet sera financé durant trois ans par les différents niveaux de pouvoir impliqués. Des équipements de pointe supplémentaires seront acquis grâce à ces fonds. Parmi les recherches qui devraient être menées, citons par exemple :

      • La Bio-impression 3D de modèles in vitro, qui permet de produire artificiellement des tissus biologiques.
      • Les systèmes in vitro multi-organes visant à reproduire la complexité biologique du corps humain, par exemple pour tester des vaccins ou étudier le développement de maladies.
      • Le développement de méthodes in silico – simulation par ordinateur d’une expérience. 

 

Valérie Glatigny, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en Fédération Wallonie-Bruxelles : « Nous voulons réduire et remplacer au maximum l’usage d’animaux d’expérience dans les laboratoires francophones. Pour atteindre cet objectif ambitieux, nous tablons évidemment sur l’innovation technologique, mais aussi et surtout sur le talent de nos chercheurs qui s’engagent depuis de nombreuses années déjà dans cette voie. » 

Willy Borsus, Ministre wallon de la Recherche et de l’Innovation : « Je suis heureux qu’une collaboration se mette en place entre nos différents gouvernements pour soutenir la recherche d’alternatives à l’expérimentation animale. Cette mutualisation des connaissances et des équipements est un exemple de bonne pratique que je veux souligner.  Je compte évidemment sur l’expertise de nos chercheurs talentueux afin de permettre des avancées qui seront importantes au niveau du bien-être animal mais également des enjeux économiques et sociétaux. »

Céline Tellier, Ministre en charge du Bien-être animal en Wallonie : « Nous devons tout mettre en œuvre pour continuer à réduire le nombre d’animaux utilisés dans nos laboratoires. Grâce à ce projet, nous apportons un soutien concret aux chercheurs et aux chercheuses dans le développement de méthodes alternatives à l’expérimentation animale. Je me réjouis de cette collaboration, qui constitue une avancée tant pour le bien-être animal que pour le secteur de la recherche scientifique. »

Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois du Bien-être animal : « Il est crucial de permettre le développement de méthodes alternatives à l’expérimentation animale. Depuis 2015, le nombre d’animaux de laboratoire utilisés en Région bruxelloise a baissé de 45%. On est sur la bonne voie mais c’est en soutenant la recherche que nous parviendrons à diminuer plus encore le nombre d’animaux utilisés dans des expériences. »

 

 

 

 

 

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