COP15 Biodiversité : des engagements historiques pour restaurer et protéger la nature mondiale

La COP15 Biodiversité s’est clôturée ce lundi 19 décembre, à Montréal. Sous la présidence de la Chine, pendant près de trois semaines, des experts issus de près de 200 pays, dont ceux de l’Union Européenne, ont négocié afin d’obtenir un « cadre mondial pour la biodiversité d’ici à 2030 », crucial pour sa préservation et pour le maintien d’une vie de qualité sur la Terre ces prochaines années. Ils ont été rejoints le 14 décembre par les Ministres de l’environnement des différents pays dont l’ambition était de trouver un accord à la mesure des engagements de Paris pour le climat en 2015.

Ceux-ci se sont entendus sur un texte qui permettra d’agir concrètement et de façon ambitieuse pour la protection de la biodiversité. Cet accord mondial comprend plusieurs objectifs phares, permettant d’améliorer la protection de l'ensemble des espaces naturels ainsi que de soutenir leur restauration.

 

Ainsi, à l’horizon 2030, l’accord vise :

 

  • la protection de min. 30 % des terres et de min. 30 % des mers et zones côtières ;
  • la restauration d’au moins 30% des écosystèmes dégradés ;
  • l'arrêt de l’extinction des espèces menacées par l’homme ;
  • la réduction de 50% du gaspillage alimentaire ;
  • la réduction de 50 % des pertes de fertilisants dans l’environnement ;
  • la réduction de 50 % des risques globaux des pesticides ;
  • la diminution d’au moins 50 % des espèces exotiques envahissantes ;
  • la gestion durable de l’agriculture, de la pêche, de l’aquaculture et de la forêt ;
  • l'augmentation significative de la surface et de la qualité des espaces verts en ville ;
  • la suppression de 500 milliards par an de dollars de subsides dommageables à la biodiversité et la mobilisation de 200 milliards complémentaires annuels, soit le doublement des financements cumulés actuels au niveau mondial.

 

Des engagements essentiels alors qu’actuellement, plus d’un million d’espèces sont menacées et plus de la moitié du PIB mondial dépend de la nature et de ses services.

Céline Tellier, Ministre de l’Environnement et de la Nature : « La Belgique, que je représentais au sein de l’Union européenne, a porté tout au long de cette COP une position très volontariste et ambitieuse. C’est notamment grâce à l’opiniâtreté et à la qualité du travail de la délégation belge, que je souhaite saluer, que nous avons pu collectivement obtenir des avancées concrètes et porteuses d’espoir. Merci aussi aux ONG pour leur regard critique et constructif. Nous disposons maintenant d’une feuille de route précise, chiffrée et dotée de moyens inédits pour protéger bien mieux la nature, les écosystèmes et les espèces et restaurer les habitats naturels dégradés.

La Wallonie s’inscrira bien entendu dans l’accord de la COP, tout en le considérant comme un commencement. Nous développons de nombreuses actions de protection de la biodiversité, notamment via le programme de plantation Yes We Plant, les 25.000 hectares d’aires protégées et l’engagement d’en préserver 1000 hectares supplémentaires par an, la reconnaissance de deux parcs nationaux, la création de parcs urbains, la végétalisation des villes, les actions pour une forêt résiliente ou encore le soutien vers une agriculture encore plus respectueuse de la nature. C’est essentiel, si nous voulons continuer à disposer de nourriture, d’eau potable et d’air pour ces prochaines années. L'accord de la COP15 nous donne encore plus d’énergie et d’ambition pour rendre à la nature tout ce qu’elle nous offre au quotidien. »

 

 
 

 

 

CONTACT PRESSE :

Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER

+32 479/88.40.41 estelle.toscanucci@gov.wallonie.be

 

Retour aux communiqués de presse