Accès du bétail aux cours d’eau : des assouplissements prévus

L’encadrement de l’accès du bétail aux cours d’eau est un outil essentiel pour la préservation de la qualité de masses d’eau et de la biodiversité qu’elles abritent. Depuis le 1er janvier 2023, des clôtures doivent être installées partout dans les zones de pâture le long des cours d’eau pour empêcher l’accès du bétail au cours d’eau. Afin d'accompagner de manière efficace et pragmatique les agriculteurs dans l’entrée en vigueur de cette mesure tout en minimisant les impacts sur la biodiversité, la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, prévoit d’autoriser des aménagements cadrés d’accès à l’eau sur une longueur de 4 mètres. 

L’obligation de clôturer les prairies bordant un cours d’eau découle d’une nécessité de préserver la qualité de nos eaux, les berges de l’érosion et la biodiversité. En effet, en traversant de manière continue les cours d’eau, les animaux en dégradent les berges et altèrent la qualité biologique des cours d’eau et la possibilité de développement des micro-organismes. Cette obligation a été formalisée au travers d’un décret, entré en vigueur en 2018, prévoyant que toutes les terres servant de pâture doivent être clôturées au 1er janvier 2023 afin d’empêcher toute l'année l'accès du bétail aux cours d'eau. 

Afin d’accompagner au mieux les agriculteurs concernés par cette mesure, de minimiser les incidences sur l’environnement et de garantir le respect du bien-être animal en période de sécheresse, la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, a proposé d’autoriser, sur base d’une dérogation, un accès restreint et aménagé de manière à minimiser les risques de contaminations, sur une longueur maximale de 4 mètres. Ces aménagements seront possibles sur demande à l’exception des zones considérées comme des « points noirs » au niveau de la qualité des masses d’eau.  

Pour Céline Tellier, Ministre de l’Environnement : « L’état de nos masses d’eau de surface s’améliore mais reste insatisfaisant en de nombreux endroits. Clôturer les pâtures en bordure de cours d’eau reste donc essentiel pour réduire les risques de dégradation des masses d’eau. Cela étant, au vu des périodes de sécheresses que nous connaissons, de la nécessaire priorisation des usages de l’eau et de la nécessité du maintien d’un abreuvement du bétail, j’ai proposé d’adapter cette mesure, en prévoyant une dérogation autorisant un accès aménagé au cours d’eau de 4 mètres, de manière à réduire au minimum les risques environnementaux et la contamination des eaux tout en apportant une solution pragmatique aux éleveurs et à leurs animaux. Cet assouplissement permet à la fois de garantir la protection des berges pour une majorité de cours d’eau, tout en permettant une solution concrète et maîtrisée d'accès à l'eau pour les animaux. » 

 

CONTACT PRESSE :   

Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER  
estelle.toscanucci@gov.wallonie.be 

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