Interpellée par les résultats d’une étude exploratoire menée par le Réseau européen Pesticides Action Network (PAN) Europe, la Ministre de l’Environnement, Céline TELLIER, a demandé à son administration de lui fournir une analyse complète de la situation pour ce produit chimique appelé TFA, issus notamment de la dégradation de pesticides PFAS. D’après les travaux de PAN Europe, la Mehaigne, qui prend sa source à La Bruyère en province de Namur pour se jeter, 60 kilomètres en aval, dans la Meuse à Wanze en Province de Liège, serait contaminée par de l’acide trifluoroacétique (TFA), un polluant émergent exempt actuellement par l’Union européenne de toute surveillance et limite.
Selon une information tirée d’une étude analysant 23 masses d’eau de surface en Europe, un seul échantillon a été prélevé au sein de la Mehaigne. L’étude de celui-ci a conclu à une contamination importante de cours d’eau en acide trifluoroacétique (TFA), appelé également le « PFAS oublié ». Il proviendrait principalement de la dégradation de gaz fluorés et de certains pesticides PFAS.
La Ministre a sollicité un état détaillé de la situation
À l’heure actuelle, au niveau européen, aucune restriction officielle concernant la fabrication et l’utilisation du TFA n’a été établie. Et ce, parce que cette substance est considérée comme un "métabolite non pertinent", l’exemptant ainsi de toute obligation de surveillance et de toute limite.
À la suite de la publication des résultats de cette étude, la Ministre Tellier a demandé à son administration de lui transmettre très rapidement un état de la situation et une proposition des mesures de prudence à adopter si cette contamination devait être confirmée.
En outre, un avis sera demandé au Conseil scientifique indépendant (CSI), mis en place dans le cadre de la gestion de la crise PFAS, sur le degré de dangerosité de l’acide trifluoroacétique (TFA) pour la santé humaine.
Pour la Ministre de l’Environnement Céline Tellier : « Cette contamination démontre à nouveau la nécessité d’interdire en amont les substances chimiques comme les PFAS. La seule manière de ne prendre aucun risque pour notre santé est d’interdire ces polluants à la source, soit au niveau européen, sans quoi ils continueront à être utilisés par l'industrie chimique et, dès lors, à polluer notre environnement et à faire courir un risque potentiel pour la santé des personnes ».
Elargissement du monitoring des eaux de distribution
Il est également important de préciser que la contamination de la Mehaigne concerne bien des eaux de surface et non pas l’eau potable distribuée. Néanmoins, en concertation avec les distributeurs d’eau et le SPW, et en vertu du principe de précaution, le monitoring des eaux de distribution sur l’ensemble de la Wallonie sera élargi à cette nouvelle substance dans les prochaines semaines.
CONTACT PRESSE :
Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER
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