Gestion des déchets générés par les inondations

A l’initiative de la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, le Gouvernement de Wallonie a adopté les orientations relatives à la prise en charge de la gestion des déchets générés par les inondations de juillet 2021. Dans ce cadre, le Gouvernement a analysé tous les scénarios de gestion possibles afin d’adopter les solutions les plus pragmatiques et les plus efficientes du point de vue environnemental et socio-économique pour traiter les plus de 150.000 tonnes de déchets issus de ces intempéries actuellement recensés.

A l’initiative de la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, le Gouvernement de Wallonie a adopté les orientations relatives à la prise en charge de la gestion des déchets générés par les inondations de juillet 2021. Dans ce cadre, le Gouvernement a analysé tous les scénarios de gestion possibles afin d’adopter les solutions les plus pragmatiques et les plus efficientes du point de vue environnemental et socio-économique pour traiter les plus de 150.000 tonnes de déchets issus de ces intempéries actuellement recensés.

 

Les débordements des cours d’eau et les inondations auxquelles de nombreuses communes wallonnes ont été confrontées à la mi-juillet 2021 ont généré (pendant la phase de crue) et vont encore générer (après nettoyages et reconstruction) des quantités très importantes de déchets qu’il est à présent nécessaire de traiter dans les meilleures conditions possibles.

 

Actuellement, sur base des rapports journaliers transmis par la COPIDEC (Conférence Permanente des Intercommunales wallonnes de gestion des Déchets) à la Ministre de l’Environnement, on peut considérer que la situation inhérente à la gestion de crise des déchets issus des inondations est globalement sous contrôle au sein des zones intercommunales impactées (InBW, TiBi, BEP Environnement, IDELUX et INTRADEL).

 

Quantités estimées de déchets à gérer

 

Selon les dernières informations transmises par la COPIDEC, les quantités de déchets ménagers et professionnels mélangés issus des inondations (hors terres charriées par les eaux et hors déchets encore présents dans et le long des cours d’eau) peuvent être estimées à environ 155.000 tonnes au mínimum. Ce gisement est encore susceptible d’évoluer suite à la poursuite des opérations de nettoyage et au recensement permanent de sites de stockage temporaires mis en place dans l’urgence au niveau des différentes communes sinistrées.

 

A ce stade, environ 10 % du gisement total de déchets identifié a déjà été traité (incinération, mise en CET) ou prétraité (tri, broyage..). En ce qui concerne le solde à gérer,  les décisions opérationnelles doivent maintenant surtout être prises au regard de la situation de la zone intercommunale liégeoise (INTRADEL) qui, en terme de gisement de déchets, représente 90% du gisement global estimé. Pour rappel, deux sites de stockage temporaires de grande ampleur ont dû être mis en oeuvre en urgence. Il s’agit du site du Wérihet à Wandre et du site de l’autoroute A601 au nord de Liège.

 

 

Scénarios de gestion à mettre en oeuvre

 

La mise en CET des déchets constitue le mode de gestion le moins vertueux sur le plan environnemental et socio-économique. Pour le Gouvernement, les mesures à prendre se doivent donc d’intégrer au maximum l’atteinte des objectifs ambitieux qu’il s’est fixé en matière d’économie circulaire (réduction autant que possible de l’incinération et de la mise en CET au profit de la valorisation matière). Dès lors, la mise en CET des déchets générés par les inondations doit être considérée comme un mode de gestion alternatif, à activer en dernier recours, si aucune autre solution technique ne peut être dégagée à moyen terme. Cette orientation est d’ailleurs confirmée par les opérateurs de terrain qui, sur base d’un rapport de visite des sites de stockage, ont confirmé que la mise en place d’une filière de tri (préalablement à l’incinération) est tout à fait faisable d’un point de vue technologique, principalement en ce qui concerne le gisement des déchets stockés sur le site de l’A601.

 

En outre, la mise en CET du gisement total des déchets issus des inondations n’est pas un scénario envisageable et réaliste pour le Gouvernement wallon, compte tenu des capacités d’accueil actuelles de ces types de déchets, ces capacités risquant d’être trop rapidement saturées au détriment de la gestion courante des déchets ménagers ultimes qu’il faut encore enfouir en CET.

 

Par conséquent, le Gouvernement a décidé d’activer une combinaison d’autres scénarios, au regard des caractéristiques des lots de déchets et des capacités de traitement de la Wallonie, pour gérer les déchets recensés actuellement, à savoir :

  • (i) le tri-valorisation des déchets, qui consiste à opérer un tri poussé, autant que faire se peut, des déchets en vue d’optimiser le taux de valorisation matière des déchets qui pourrait atteindre 20 à 30 % du gisement,
  • (ii) le stockage temporaire de déchets avant et après le tri, pour permettre un acheminement régulier des déchets vers leurs exutoires finaux (incinération pour l’essentiel)
  • (iii) l’incinération des déchets après un tri préalable permettant de ne pas endommager les installations
  • (iv) la mise en CET des déchets stockés sur le site du Wérihet (environ 20.000 tonnes, après une phase de tri sécuritaire et un broyage),
  • et (v) l’évacuation des terres charriées vers des centres de traitement de terres polluées, avec traitement éventuel (pour un volume actuel estimé à 40.000 tonnes).

 

La mise en oeuvre combinée de ces différentes options majoritairement en Belgique, compte tenu des capacités de gestion (CET, incinération) limitées dans les pays limitrophes nécessitera l’intervention d’opérateurs privés, raison pour laquelle le Gouvernement a chargé la SPAQuE d’établir un cahier des charges intégrant les options retenues en vue d’attribuer les marchés publics nécessaires. Le coût des opérations qui devraient s’étaler sur une période de l’ordre d’une année, est estimé, dans un premier temps, à environ 30 millions d’euros.

 

 

Site de Wérihet

 

Vu les nuisances générées par les activités sur le site de Wérihet, la décision a été prise, en accord avec le Bourgmestre de Liège, de stopper les apports de déchets sur le site depuis le 5 août dernier. Vu l’urgence, une partie des déchets présents a déjà subi un premier tri de type “sécuritaire”  (retrait notamment des éléments dangereux comme des bonbonnes de gaz et des électroménagers) et un pré-tri “grossier” (troncs d’arbres, morceaux de route p.ex.) avant d’être broyés pour réduire leur volume en vue d’être exceptionnellement mis en CET. L’ensemble des opérations sur le site du Wérihet devraient être terminées endéans les deux prochains mois.

 

Pour la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier : « Les inondations ont généré des quantités très importantes de déchets, de l’ordre de 155.000 tonnes minimum, soit un gisement au minimum équivalent aux déchets encombrants déposés par tous les ménages wallons aux recyparcs en un an.  Après avoir mobilisé des sites de stockage temporaires pour dégager rapidement l’espace public, nous devons traiter ces flux très importants en trouvant le meilleur équilibre entre préservation des riverains, rapidité de traitement et préservation de l’environnement. Le Gouvernement a donc décidé d’activer une palette de mesures permettant de trier et recycler un maximum de déchets avant de procéder à l’incinération des déchets restants. La mise en CET sera utilisée en dernier recours, à l’exception du site du Wérihet où un traitement rapide sera effectué, de façon à dégager rapidement le site et préserver les riverains ».

 

 

 

 

CONTACTS PRESSE :

Laura Sengler | Chargée de communication de  Céline TELLIER

081/25.39.70 – Laura.sengler@gov.wallonie.be

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