Espèces exotiques envahissantes - Mission n°1 : la prévention

Les espèces exotiques envahissantes sont dans le top 5 des raisons de l’érosion de la biodiversité, et menacent aussi bien notre écosystème que la santé humaine. Sur proposition de la Ministre de l’Environnement, Céline Tellier, le Gouvernement de Wallonie a adopté un arrêté relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes. L’objectif est de travailler sur plusieurs niveaux : la prévention, la détection et la gestion précoce d’une part, et, d’autre part la gestion des espèces envahissantes déjà largement répandues. Quelques exemples : le frelon asiatique, le raton- laveur et la bernache du Canada, côté faune, et, côté flore, la renouée du Japon et la berce du Caucase.

Sur  les  12.000  esces  exotiques  présentes  au  sein  de  l’Union  européenne,  la  Commission européenne estime quenviron 1.200 sont problématiques car impactant négativement la biodiversité, la  santé  humaine  et/ou  l’économie.  Elles  sont  alors  considérées  comme  étant  des  exotiques

« envahissantes ». Les impacts économiques négatifs sont estimés pour l’Union européenne à des dizaines de milliards d’euros par an. Les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens peuvent agir ensemble pour réduire les dommages causés par ces espèces et pour limiter leur introduction.

 

Les espèces exotiques envahissantes, c’est quoi ?

 

Bernache du Canada, coccinelle asiatique, renouée du Japon : dans les noms même de ces espèces apparaît souvent un critère géographique qui montre bien que leur lieu d’origine est à des milliers de kilomètres de la Wallonie. Ces espèces, qu’elles appartiennent à la faune ou à la flore, sont arrivées chez nous par la main de l’homme et s’acclimatent un peu trop bien sous nos latitudes puisqu’elles n’y rencontrent pas les prédateurs de leur milieu naturel. A tel point que ces esces font de lombre ou menacent carrément la survie de nos espèces indigènes, essentielles au maintien de notre écosystème wallon. Elles menacent également la santé publique et l’économie, et peuvent même s’attaquer à nos animaux de compagnie. Ainsi, la berce du Caucase est responsable de brûlures sérieuses tandis que la plupart des mammifères exotiques installés en Wallonie constituent un réservoir important pour des maladies qui peuvent être transmisesà l’homme et être très dommageables pour la santé. Pour toutes ces raisons, il faut gérer leur présence sur notre territoire afin que l’équilibre naturel se maintienne.

 

Les nouveautés de l’arrêté du Gouvernement Wallon

 

La  Ministre  de  l’Environnement,  Céline  Tellier,  a  donc proposé  au  Gouvernement  de  prendre  de nouvelles mesures pour agir face à ces espèces exotiques envahissantes.  Larrêtqui vient dêtre adopté :

  • permet  de  réagir  plus  rapidement  face  à  lapparition  dune  esce  exotique  envahissante encore peu répandue en Wallonie ;
  • permet d'adopter des plans de lutte afin de limiter les dommages des espèces plus largement répandues ;
  • met en place des listes wallonnes despèces préoccupantes ;
  • organise la surveillance des introductions d’espèces (faune, flore) ;
  • habilite  et encadre  les organismes chargés de  léradication  rapide  des espèces exotiques envahissantes émergentes ou largement répandues.

 

Des listes, évolutives, reprennent les espèces encore peu répandues parmi les espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union qui feront l’objet dactions de surveillance renforcées pour permettre leur destruction rapide en cas de détection. Les actions seront d’autant plus efficaces et moins onéreuses qu’elles sont mises en place rapidement.

 

Céline Tellier, Ministre de l’Environnement: Mieux vaut prévenir que guérir. Cela s’applique aussi pour les espèces exotiques envahissantes qui, une fois implantées chez nous, sont extrêmement difficiles à déloger et détruisent chaque minute la biodiversité qui nous entoure. Prévenir leur propagation, c’est aussi limiter les coûts importants tant pour le secteur public chargé de réguler leur présence que pour les entreprises ou particuliers qui doivent déplorer des dégâts à cause de ces espèces.”

Des moyens financiers et humains supplémentaires

 

Sous cette législature, les moyens de lutte ont été augmentés avec plus d’un million d’euros investi annuellement dans la lutte contre les espèces exotiques envahissantes, en plus des actions financées dans le cadre du LIFE Riparias (400.000 euros/an) qui s’attaque aux exotiques envahissantes en bord de rivière. Une partie de ces budgets ont été consacrés en 2022 à la lutte contre l’expansion de la renouée du Japon dans les régions touchées par les inondations, en réponse à une situation durgence. Dans ce cadre, des emplois supplémentaires ont également été accors aux contrats-rivières. Un soutien a également été accordé au Secrétariat scientifique national dans le cadre de recherches scientifiques dans la lutte contre ces espèces.

 

Pour les espèces les plus problématiques parmi celles déjà fort répandues, des plans de gestion sont en cours de rédaction et pourront, grâce au 11ouvel arrêté du Gouvernement Wallon, être adoptés par la Ministre de l’Environnement. Ceux-ci seront rédigés en prenant en compte le bien-être animal.

 

Surveiller et sanctionner

 

Pour rappel, il est interdit d’importer intentionnellement ou de commercialiser des espèces listées comme invasives. Pour les personnes détenant ces espèces comme animaux de compagnie, il est obligatoire de le notifier à l’administration et de prendre les mesures nécessaires pour éviter leur introduction dans la nature. Pour les autres espèces exotiques encore peu répandues, les notifier à l’administration  permettra  den  organiser  la  gestion.  Les  différentes  listes  sont  disponibles  sur  le portail biodiversité.

 

Céline Tellier : « Les espèces exotiques envahissantes font partie du TOP 5 des causes de l’érosion de la biodiversité ! C’est dire à quel point il est fondamental que l’effort soit collectif pour lutter contre leur expansion. Le Gouvernement wallon se dote aujourd’hui de nouveaux moyens d’action pour y parvenir ».

 
 

 

CONTACT PRESSE :

Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER

0479/88.40.41 – estelle.toscanucci@gov.wallonie.be

 

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