Alimentation durable : soutien au vrac wallon et au circuit-court touchés par les conséquences de la guerre en Ukraine

Les secteurs du circuit-court et du commerce en vrac sont actuellement durement touchés par les conséquences du conflit en Ukraine. Sur proposition de la Ministre de l’Environnement, en charge de l’Alimentation Durable, Céline Tellier, le Gouvernement de Wallonie a approuvé deux mesures visant à les soutenir, dont une en collaboration avec la Ministre de l’Economie sociale, Christie Morreale. Objectif : améliorer l’accès à l’alimentation durable pour tous tout en soutenant un secteur “jeune” en prise avec une phase critique de sa croissance. Ces deux projets seront menés de concert et en concertation avec les acteurs des différents secteurs impliqués.

1. Les circuits courts, victimes collatérales de la guerre en Ukraine

Ce sont 3,5 millions d’euros pour les acteurs de l’alimentation durable et du circuit court que le Gouvernement de Wallonie vient de dégager afin d’aider les secteurs wallons impactés par l’invasion russe en Ukraine.

Avec la crise du pouvoir d’achat, conséquence directe de la guerre en Ukraine, un soutien au secteur du vrac, des produits locaux et bio était indispensable. Ce secteur fait face au repli des consommateurs vers les commerces de hard discount et les aliments premiers prix, tout comme à l’explosion des frais d’énergie et à l’indexation forte des loyers. 

Céline Tellier : « Il ne s’agit pas uniquement de sauver des commerces, mais toute la chaîne qui en dépend : producteurs locaux, maraîchers, petits transformateurs, sous-traitants, artisans. Nous subissons aujourd’hui notre dépendance aux marchés mondiaux, et devons soutenir les acteurs de la transition alimentaire qui soutiennent la relocalisation de notre alimentation.  Par ailleurs, aider ces acteurs permettra aussi de faciliter l’accès à l’alimentation durable à tous les publics ».

Christie Morreale : « Les circuits courts, les petits producteur.trice.s, qui ont eu le vent en poupe durant la crise sanitaire, doivent aujourd’hui pouvoir être stabilisés de manière durable dans leurs activités. La Wallonie investit d’ailleurs pour les aider à se maintenir et à se déployer sur son territoire. Ces activités de proximité sont bonnes pour l’environnement, la santé, l’économie locale et la création d’emplois »

Deux structures seront chargées de la mise en œuvre de ce soutien au circuit court : la cellule Manger Demain et W.alter via :

- la mise en place de mécanismes de soutien à l’achat dans les points de vente du circuit court visant à soutenir l’accès à tous à l’alimentation durable dans un contexte de perte du pouvoir d’achat. Cela passera notamment par des actions de fidélisation des acheteurs (en visant des publics dits plus « fragiles ») via des « coup de pouce à l’achat » et des mécanismes d’abonnement. L’accompagnement des étapes en amont (production, distribution, commercialisation, logistique, diversification, etc…) est également prévu. 

- le soutien aux acteurs de l’alimentation durable et du circuit court via un financement des projets d’investissement et de développement d’activités de sociétés d’économie sociale.

2.Soutien au Vrac

En parallèle, le Gouvernement de Wallonie, sur proposition de la Ministre Céline Tellier, a approuvé l’octroi d’une subvention à l’asbl ConsomAction dans le but de soutenir, promouvoir et développer le vrac en Wallonie. Cette subvention, d’un montant de 200.000 euros, s’inscrit dans le cadre du Plan de Relance de la Wallonie et permettra à ConsomAction, le Réseau des professionnels d’une consommation zéro déchet, locale, éthique responsable et durable pour les commerces, fournisseurs, Horeca et autres professionnels du zéro déchet en Belgique, de renforcer l’attractivité du secteur du vrac auprès du grand public.

En Belgique, un commerce vrac occupe en moyenne 2 à 4 emplois directs, et contribue à l’emploi chez ses fournisseurs.  En 2020, plus de 250 commerces vrac et bio, alimentaires et non alimentaires, sont identifiés en Wallonie.

Céline Tellier : « Le secteur du vrac est un secteur jeune, qui a rencontré des difficultés récemment à la suite des différentes crises (covid, guerre en Ukraine…). Soutenir le commerce de vrac, c’est soutenir la distribution de produits locaux et d’artisans en circuit court tout en évitant le suremballage. »