Déforestation importée : le Conseil environnement de l’Union européenne pose un premier pas

Ce 28 juin, à Luxembourg, le Conseil environnement de l’Union européenne a adopté un texte important pour lutter contre la déforestation importée. La Ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier, qui y représentait la Belgique, salue ce premier pas, qui devra néanmoins être renforcé durant les prochaines années.

De nombreux produits que nous mettons dans nos caddies nous arrivent au prix de la destruction de forêts dans d’autres pays. C’est notamment le cas pour le café, le cacao, le bœuf, le soja, l’huile de palme et le bois. Selon la Commission européenne, en 2021, l’Union européenne est à l’origine de 16% de la déforestation associée au commerce international et deuxième plus grand importateur mondial de matières premières liée à la déforestation.

 

En tant que représentante de la Belgique au Conseil environnement de l’UE ce 28 juin, mais aussi depuis le début de son mandat de représentation, il y a un an, la Ministre a soutenu une position ambitieuse sur la déforestation importée, incluant notamment l’élargissement à d’autres produits et à l’ensemble des écosystèmes naturels. Céline Tellier se félicite qu’un texte engageant sur la déforestation importée, qui constitue un premier pas, soit validé par les 27 Ministres de l’Environnement.

 

Ce texte vise à s’assurer que les produits dérivés de base (en l’occurrence le café, le cacao, l’huile de palme, le soja, le bœuf et le bois) qui sont mis sur le marché de l’UE ou exportés depuis l’UE, n’aient pas engendré de déforestation ou de dégradation forestière lors de leur production. Point important : la Belgique a obtenu que le texte prévoit également la possibilité d’étendre ce champ à d’autres produits de base et d’autres écosystèmes lors d’un premier réexamen complet du texte, d’ici deux ans.

 

La Belgique a fait partie des pays qui ont fortement insisté sur la nécessité que le règlement couvre non seulement la déforestation, mais aussi la dégradation forestière, et qu’une définition claire et applicable de cette dernière soit incluse dans le règlement. Les discussions ont permis de définir la dégradation forestière comme un changement structurel du couvert forestier prenant la forme d’une conversion des forêts primaires en forêts de plantation ou en autres terres boisées. Cette définition de dégradation forestière permet donc d’agir rapidement, et de manière immédiatement mesurable et vérifiable, sur des enjeux prioritaires en termes de protection du climat et de la biodiversité, en se basant sur des concepts définis internationalement par la FAO. D’ici deux ans, l’élargissement de la définition aux forêts naturelles devra être envisagé.

 

Céline Tellier, Ministre de l’Environnement : “ Chaque jour, nous consommons des produits courants qui dégradent les forêts du monde, il est temps que cela cesse. L'Europe est le deuxième importateur mondial de matières premières liées à la déforestation, elle peut donc aire changer les choses. Par ce nouveau règlement, nous avançons concrètement et de façon contrôlable dans la lutte contre la déforestation. Le travail devra être poursuivi, notamment grâce à une clause de révision que la Belgique a obtenue, et qui abordera l’élargissement possible du périmètre à d’autres produits et d’autres écosystèmes, mais c‘est un premier pas ambitieux et concret qui est aujourd’hui posé !”

 

Le        texte        approuvé        sera        disponible        via        le        lien        suivant        : https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/env/2022/06/28/

 

 
 

 

 

CONTACT PRESSE :

Estelle Toscanucci | Porte-parole de Céline TELLIER

estelle.toscanucci@gov.wallonie.be

 

Niels TIMMERMANS | Représentation permanente de la Belgique auprès de l’Union Européenne

0494 60 43 18 – niels.timmermans@diplobel.be

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